Pallavicini Shaykh Abd al Wahid

Né à Milan en 1926, il s’est converti à l’Islam le 7 janvier 1951, prenant le même nom islamique que celui du métaphysicien français René Guénon, tandis que celui-ci s’éteignait au Caire le même jour. Pendant plusieurs années, il a vécu en Orient, où en 1980 il a reçu l’autorisation traditionnelle de conduire, comme maître (shaykh) dans le soufisme, la spiritualité musulmane, une branche autonome de la confrérie contemplative Ahmadiyya Idrisiyya Shadhiliyya en Europe. En 1986, il est désigné par le Centre Islamique Culturel d’Italie, organe gérant actuellement la mosquée de Rome, comme responsable pour le dialogue interreligieux, en particulier avec le Christianisme. La même année, il a participé en tant que représentant musulman à la rencontre historique pour la paix qui a été promue par le Pape Jean-Paul II à Assise.

En 1990, il fonde à Milan le Centre d’Etudes Métaphysiques, dont il deviendra le président. Le Centre, qui réunit musulmans et chrétiens, sans syncrétisme, oeuvre pour la sauvegarde de l’orthodoxie religieuse en Occident dans une perspective métaphysique de l’existence. Par ailleurs, le Centre d’Etudes Métaphysiques de Milan a inspiré la constitution de réalités analogues dans d’autres villes italiennes. En 2001, le Centre a créé une revue, Il Messaggio,qui a fusionné en 2004 avec la revue française Les cahiers de l’Institut des Hautes Etudes Islamiques, devenant bilingue en prenant le sous-titre “Intellectualité et sacralité”, qui résume sa ligne éditoriale.

En 1991 il publie chez les éditions Mondadori l’essai Islam interiore qui rassemble ses interventions durant dix années d’activité. Le livre invite les lecteurs à faire de la connaissance le but de leur vie en suivant fidèlement la doctrine et la pratique de leur confession religieuse. En 1995, le livre est publié en français par les éditions Christian de Bartillat. Plus tard, en 2002, sort la seconde édition italienne revue et augmentée à travers une autre décennie de témoignages publics.
En 1993 le Shaykh Abd al-Wahid Pallavicini constitue à Milan l’Association Italienne pour l’Information sur l’Islam, afin de répondre aux exigences croissantes qui sont liées à la religion musulmane, comme par exemple la demande d’enseignement de l’islam dans les écoles italiennes. En 2000, ladite Association change de nom pour la CO.RE.IS. (Communauté Religieuse Islamique) Italienne, en se dotant également d’un nouveau statut, plus adapté à la fonction d’une représentation qualifiée du culte musulman en Italie.

C’est en 1994 que se forme, en France, une réalité analogue à l’organisation italienne, sous le nom « Institut des Hautes Etudes Islamiques », qui regroupe des intellectuels musulmans français, dont le Shaykh Abd al-Wahid Pallavicini est président d’honneur.
En 1996 le Shaykh Pallavicini contribue à mettre en place un comité scientifique chargé d’élaborer un projet d’Entente entre la communauté musulmane et l’Etat italien. Grâce au travail de deux juristes émérites de l’Université La Sapienza de Rome et de l’Université Federico II de Naples, le projet est présenté en 1998 au Parlement italien, et jouit de remarquables expressions d’intérêt. Toujours en 1998, est présenté au Ministère de l’Intérieur italien, la requête officielle pour obtenir la reconnaissance juridique de la CO.RE.IS comme organisme moral en charge du culte musulman en Italie, qui reçoit en 2001 l’avis favorable du même Ministère, et en 2002, celui du Conseil d’Etat.

Depuis 1996, le Shaykh Abd al-Wahid Pallavicini est invité chaque année pour représenter l’Italie à la Conférence général du Caire. Organisée par le Ministère des Affaires Religieuses de la République Arabe d’Egypte et par la prestigieuse Université islamique Al-Azhar, cette conférence offre un haut lieu de rencontre pour les plus importantes autorités institutionnelles et spirituelles du monde musulman.

En 2000 le projet d’édification de la Mosquée de Milan, tant souhaité par le Shaykh Pallavicini, reçoit l’approbation du Conseil municipal de Milan, à l’unanimité. En 2001, suite aux attentats du 11 septembre, le Shaykh est reçu, avec une délégation de la CO.RE.IS., par la vice-président du Conseil et par plusieurs ministres du Gouvernement devant lesquels il réaffirme les principes de paix, de justice et de respect de la religion musulmane dans toute sa dignité, aux côtés du Judaïsme et du Christianisme, loin de toute idéologie et instrumentalisation violente. En 2002 il participe à Jérusalem à un séminaire sur la valeur des textes sacrés dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, organisé par le Shalom Hartman Institute.

En 2003 il est invité à Rabat et reçu par Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc, à l’occasion des célébrations du mois de Ramadan.
En septembre 2004, il participe à Milan à la rencontre pour la paix « Religion et culture : le courage d’un nouvel humanisme », organisé par l’Archevêché de Milan et la Communauté de Sant’Egidio. En 2005 et 2006, il intervient aux premier et deuxième congrès mondiaux « Imams et Rabbins pour la Paix », respectivement à Bruxelles sous le haut-patronage de S.M. Albert II, Roi de Belgique, et à Séville, sous le haut-patronage de S.M. Mohamed VI, Roi du Maroc.

Au cours des vingt dernières années, il a participé à près d’un millier de rencontres publiques et de conférences, où il a toujours voulu témoigner des principes universels de l’Islam véritable dans le cadre du monothéisme abrahamique. Enfin, récemment, le 7 décembre 2008, le Maire de Milan a décerné au Shaykh Abd al-Wahid Pallavicini, en tant que président de la CO.RE.IS., le prix de Saint Ambroise (patron de la ville de Milan), en signe de reconnaissance pour son mérite civique et pour son engagement au service de l’intégrité religieuse, de l’éducation à la citoyenneté et du dialogue interculturel. Fait remarquable, c’est la première fois en Italie qu’une organisation islamique reçoit cette prestigieuse distinction.


‘Abd al Wahid Pallavicini
ISLAM INTERIORE

Prefazione alla prima edizione italiana
a cura del
Centro Studi Metafisici di Milano

Nel clima di confusione che si sta estendendo attualmente dall’Occidente al mondo intero, la testimonianza dello Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini, autore dei discorsi e degli interventi raccolti in questo volume, presenta un carattere eccezionale che discende direttamente da una precisa funzione spirituale; tale funzione, data la sua natura, può essere veramente compresa solo se considerata nel suo contesto sacrale e ricondotta alle coordinate impersonali della Tradizione. Queste ultime possono essere rappresentate soltanto dalla spiritualità più pura, dall’insegnamento dottrinale più ortodosso e dalla legittimità della filiazione spirituale, così come si manifesta nella regolare successione dei Maestri di un ordine contemplativo. Tutto ciò è però ormai talmente lontano dalla mentalità comune degli occidentali moderni – abituati a ricercare ovunque individualità eccezionali e a promuovere di conseguenza “culti personali” – da richiedere ulteriori spiegazioni.

Nonostante quanto detto dei presupposti circa la regolarità di una funzione spirituale – a qualsiasi forma tradizionale peraltro essa appartenga – la particolarità della situazione personale dello Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini – musulmano italiano e Maestro di una confraternita formata da europei – e il presentarsi stesso delle confraternite islamiche in Occidente, potrebbero infatti sconcertare il lettore che si accosti per la prima volta alla spiritualità islamica e non sospetti minimamente un simile fermento spirituale. Quanto segue non sarà pertanto volto principalmente alla presentazione dell’autore o dell’opera, ma piuttosto a cercare di fornire al lettore la chiave per comprendere quello che è un vero e proprio capitolo di storia, di quella storia sacra che, a dispetto di ogni apparenza, non ha mai cessato di costituire la quintessenza degli avvenimenti umani per venire solo illusoriamente rimpiazzata da una storia profana priva di ogni fondamento. Quest’ultima, infatti, si riduce a essere nient’altro che un modo scorretto e parziale di interpretare i fenomeni sociali, mentre la natura più profonda delle cose, celata agli sguardi indiscreti, deve attendere che i tempi siano maturi per tornare a manifestarsi in tutta la sua portata.

Riguardo alla persona dello Shaykh ‘Abd al Wâhid ci limitiamo quindi a ricordare che è musulmano da quarant’anni, Maestro di una confraternita da più di dieci, che ha soggiornato a lungo in Oriente avendo il privilegio di conoscere quella che è stata forse l’ultima generazione di veri Maestri (purtroppo ormai quasi tutti scomparsi), e, infine, che svolge già da diversi anni opera di testimonianza spirituale in Occidente, sia in Europa sia in America. La sua adesione all’Islâm è avvenuta, però, tramite musulmani europei già ricollegati a confraternite orientali, a seguito di una prima fase di preparazione dottrinale metafisica che li aveva predisposti all’accettazione dell’Islâm e delle sue confraternite. Queste costituiscono, infatti, l’ultima possibilità data da Dio a quei pochi che avessero ancora in Occidente delle vocazioni contemplative trascendenti.

Questa storia preliminare è in un certo senso iscritta nello stesso nome islamico dello Shaykh: “‘Abd al Wâhid”, il servo dell’Unico, nome che gli è stato suggerito come segno della sua fedeltà all’insegnamento di un altro grande Maestro occidentale entrato nell’Islâm con lo stesso nome circa quarant’anni prima: il metafisico francese René Guénon, il vero polo di questo processo preparatorio. Il destino ha voluto che l’adesione dello Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini all’Islâm coincidesse con la morte stessa dello Shaykh ‘Abd al Wâhid Yahyâ, avvenuta al Cairo il 7 Gennaio 1951, quasi un presagio del trasferimento di una funzione intellettuale indipendentemente dalla regolare successione interna alle singole confraternite.

La situazione dell’Occidente verso la fine del secolo scorso presentava già visibili i segni dell’imbarbarimento cui assistiamo oggi e non differiva, se non apparentemente, da quella di ogni altro popolo che fosse precipitato nel corso della propria storia in quello stato di anarchia che fa seguito all’oblio delle verità fondamentali. L’idolatria della ragione cominciava a cedere pericolosamente il passo a forme ancora peggiori quali il teosofismo e lo spiritismo, e in generale la pseudospiritualità offriva una gamma di possibilità atte a ingannare “persino gli eletti se ciò fosse possibile”. Quel che era rimasto di organizzazioni autenticamente tradizionali come la Massoneria confermava il detto corruptio optimi pessima e rischiava, con il suo stesso confondersi a organizzazioni pseudotradizionali, di divenire più pericoloso di quelle stesse. Da parte sua la Chiesa Cattolica risentiva fortemente degli attacchi del modernismo. In questa situazione la presenza di René Guénon risultò veramente provvidenziale: la sua sola opera scritta, di un’estensione e profondità senza pari, lo dimostra, recando in sé un sigillo divino che qualsiasi intelligenza sana non può evitare di riconoscere.

 Fin da giovane, chiamato a una funzione eccezionale, egli penetrò in tutte le organizzazioni, tradizionali – o sedicenti tali – presenti in Occidente e ne verificò direttamente l’ortodossia intellettuale e la regolarità operativa o rituale, fornendo nei propri scritti un quadro delle possibilità spirituali realmente esistenti che a tutt’oggi permette a molti occidentali, ma anche a molti orientali, di ritrovare la vera via della Tradizione in questa “selva oscura” di crescente confusione e pseudospiritualità.

 In questi tempi si è infatti completamente dimenticato che Verità e Tradizione designano due aspetti della stessa Realtà e che sono pressoché sinonimi, fino a disconoscere la Verità stessa e a non darsi più pena di vivere conformemente a essa. Si è voluto concepire la Verità come astratta, soggettiva e mutevole, laddove essa è invece, per definizione, concreta, oggettiva, immutabile, dovendo essere, per sua stessa natura, onnicomprensiva. Riconoscere ciò significa riconoscere la necessità della Tradizione, non essendo questa altro che la trasmissione di un insegnamento non-umano operata di generazione in generazione da parte di uomini consacrati. D’altronde, l’illusione del relativismo ha raggiunto negli ultimi secoli in Occidente un livello mai toccato in nessun altro luogo e tempo, ed è stata aggravata dallo stordimento provocato negli occidentali, ormai sradicati dalla propria Tradizione, dal contatto con le altre civiltà. L’opera di René Guénon è venuta allora a ricordare come, al di là dei veli delle differenti forme, credenze, dogmi e riti, si dissimuli la stessa Verità, così come gli stessi concetti possono venire espressi in lingue differenti. Tuttavia, similmente a ciò che avviene nel racconto biblico della torre di Babele, oggi la maggior parte degli uomini non comprende più la Verità unica e onnicomprensiva e rimane legata solo ad aspetti di questa, finendo per erigerli a propri idoli; incomprensione che non inficia però in alcun modo la Verità in sé, che permane immutabile e alla quale sempre possono accedere quei pochi uomini rimasti di buona volontà.

 René Guénon ha ricordato l’Unità metafisica che conferisce realtà a ogni Rivelazione, unità simboleggiata in questo mondo dai legami che ogni forma tradizionale deve necessariamente mantenere con la Tradizione Primordiale unica. Nello stesso tempo, però, ha ripetutamente insistito sulla necessità di rispettare la specificità di ogni forma rivelata, mettendo in guardia da ogni tentativo di ricostituzione formale ed esteriore dell’Unità perduta. Il ritorno di tutte le forme alla loro unità primordiale potrà avvenire infatti soltanto al momento escatologico: sempre più spesso, invece, assistiamo a fenomeni di sincretismo, ovvero ad aberranti fusioni di simboli e riti appartenenti a tradizioni differenti, compiute per ricercare una vicinanza tutta mondana e antropomorfica fra uomini dimentichi di ogni principio realmente trascendente.

 L’errore moderno in tutte le sue forme è sempre riconducibile a una perdita del senso dell’Unità e dell’Eternità, e alla conseguente illusione di potere prima o poi lasciare alle proprie spalle definitivamente quella sofferenza e quell’imperfezione che sono invece inerenti al mondo in quanto tale. L’alternarsi ciclico di periodi più o meno felici, nel mondo come nella vita di ciascuno, è un fatto di un’evidenza indiscutibile; la possibilità di una maggiore stabilità anche esistenziale risiede comunque esclusivamente nel conformarsi dei singoli e delle comunità ai fini trascendenti. Ogni squilibrio trova il proprio completamento non in un tempo futuro, ma nell’intemporalità stessa del Principio che lo contiene e da cui solo il velo dell’illusione cosmica lo tiene separato. La vera Giustizia non lascia nulla al di fuori di sé: perché farsi ingannare da coloro che in nome di un vantato progresso promettono un benessere a prezzo del sacrificio di generazioni passate, presenti o future? Essi immolerebbero, per così dire, la propria esistenza per vantaggi materiali e contingenti dei quali i posteri dovrebbero approfittare per la costituzione di una ipotetica società terrena perfetta. Il primo beneficiario di un vero sacrificio non è forse invece sempre colui che lo compie, partecipandone gli altri solo di riflesso?

L’opera di Guénon, come abbiamo detto, ha un’estensione e una profondità senza pari. In presenza di una testimonianza così eccezionale e, soprattutto, in una fase di decadimento avanzata come la nostra, si è costretti a riconoscere che ci si trova di fronte a un caso unico, i cui legami con l’ambiente circostante non esauriscono affatto la natura trascendente della sua ispirazione, pertanto irriducibile a qualsiasi grossolana spiegazione sociologica o psicologica. Considerare non già l’individuo ma la sua funzione spirituale, consapevoli della sua provvidenzialità, è quindi l’unico modo per tentare di assimilarne veramente l’insegnamento. Per queste ragioni, chi volesse realmente mettersi sulle tracce di coloro che continuano oggi a riferirsi fedelmente all’insegnamento di René Guénon, non è forse necessariamente presso gli scrittori che si sono ispirati alla sua opera che dovrebbe ricercarle. Con la sua morte la fase di adattamento dell’espressione della dottrina metafisica alla mentalità occidentale poteva dirsi conclusa; i problemi che si pongono sono operativi: quale delle ipotesi sulla possibile sorte dell’Occidente, formulate da René Guénon nelle opere Orient et Occident e La Crise du Monde Moderne, presenta maggiori probabilità di attuarsi?

 Certo, già diverso tempo prima che René Guénon morisse, alcuni occidentali, riconosciuta la propria vocazione metafisica in seguito agli insegnamenti contenuti nei suoi scritti, presero la via dell’Islâm e furono da lui stesso indirizzati presso lo Shaykh algerino Ahmad al ‘Alawî,[9] morto a Mostaganem nel 1934. Fu quindi l’‘Alawiyya la prima confraternita islamica ad avere nell’Occidente contemporaneo una presenza numericamente rilevante. Primo frutto dell’insegnamento di Guénon nel mondo occidentale, essa ha permesso una prima riunione di alcune aspirazioni spirituali sparse, ed è stata di fondamentale importanza per permettere il costituirsi di un terreno fertile su cui si potesse esercitare l’azione delle influenze spirituali provenienti dall’Oriente islamico in Occidente, ma non deve essere assolutamente confusa con questa azione stessa che non si lascia circoscrivere ad alcuna struttura esteriore. Il vero frutto deve riguardare l’universalità della dottrina tradizionale che, lungi dal ricoprirsi di nuovi veli, dovrà apparire in modo sempre più trasparente, conformemente al detto evangelico: “Non vi è nulla di nascosto che non debba essere manifestato”.

È questa la direttiva cui si è conformato nel corso di tutta la sua vita lo Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini. Allontanatosi dall’ambiente troppo letterario e romantico dei guénoniani europei, lo Shaykh soggiornò a lungo in Oriente, dove portò a compimento quella profonda integrazione nella Tradizione così come fu realizzata da Guénon e che faceva difetto alla maggior parte degli occidentali che avevano abbracciato l’Islâm. Sempre in Oriente ottenne il ricollegamento alla confraternita Ahmadiyyah Idrîsiyyah di cui in seguito divenne Shaykh. Da questo momento la sua vita spirituale si intreccia alla storia della confraternita, fondata in Marocco nel XVIII secolo dallo Shaykh Ahmad ben Idrîs. Questa si è estesa dall’estremo Occidente del Marocco fino all’estremo Oriente dell’Indonesia – oggi l’area geografica comprendente il maggior numero di musulmani – della cui islamizzazione è stata fra i principali artefici. Rifluendo come un’onda marina la confraternita è ritornata in seguito da Oriente a Occidente grazie allo Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini, il cui insegnamento, scevro da ogni preoccupazione politica o esteriore in genere, concilia interiormente Metafisica e Rivelazione, tradizioni estremo orientali e tradizioni abramiche, con lo spirito di mediazione peculiare dell’Islâm. Secondo la parola del sacro Corano: “A Dio appartiene l’Oriente e l’Occidente. Egli guida chi vuole su una retta via. Per questo vi abbiamo istituito quale comunità mediatrice affinché voi siate testimoni di fronte agli uomini e il Messaggero di Dio sia testimone di fronte a voi” (Corano, II, 142-143).

Dal momento del suo ristabilimento in Italia, lo Shaykh è sempre intervenuto ovunque ne avesse l’occasione per testimoniare quelle verità fondamentali che sole possono permettere agli uomini di ritrovare il fine della vita e, a coloro che già dovrebbero possederlo, perché inseriti in una Tradizione ortodossa, di conservarlo e di potersi intendere anche con coloro che non appartengano alla stessa confessione religiosa. Una simile intesa è oggi tanto più necessaria, in quanto differenti tradizioni sono ovunque costrette a convivere; in tale situazione, l’esclusivismo può portare a conseguenze anche esteriori di una certa gravità, per non parlare dei rischi del sincretismo o di quell’indifferenza fideistica e del relativismo religioso che questa convivenza produce. Lo Shaykh insiste dunque soprattutto sull’intesa fra i figli di Abramo; un’insistenza pienamente consapevole delle difficoltà pratiche – non di principio – ma anche consapevole che tale intesa potrà avvenire solo su un terreno metafisico, essendo i dogmi religiosi irriducibili per definizione, come lo sono le differenti figure geometriche che pur è possibile tracciare all’interno dello stesso spazio.

Questi argomenti saranno ampiamente trattati nel testo; soltanto discretamente si accennerà invece a una funzione di integrazione che svolgerà l’ultima Rivelazione nel corso degli avvenimenti escatologici. Tutti gli attacchi che la tradizione islamica sta subendo, dall’esterno come dall’interno, dipendono proprio dalla sua maggiore vitalità e dal fatto che essa racchiude ancora in seno il deposito della spiritualità integrale. Beninteso, quando parliamo di funzione di integrazione dell’ultima Rivelazione, intendiamo riferirci esclusivamente al suo aspetto interiore, a quell’“Islâm interiore” cui si è voluto dedicare questo volume: è certo, infatti, che l’“Islâm esteriore” è a sua volta intaccato dalla degenerazione degli ultimi tempi, e che l’apparente trionfo dell’Avversario, nelle vesti dell’Anticristo, non coinvolgerà evidentemente solo le altre religioni.

In riferimento alla tradizione cattolica, invece, vorremmo a questo punto ricordare alcune affermazioni formulate dallo stesso René Guénon più di sessant’anni fa:

Sarebbe piuttosto paradossale vedere il Cattolicesimo integrale realizzarsi senza il concorso della Chiesa cattolica, che allora si troverebbe forse nella singolare posizione di dover accettare di essere difesa, contro i più terribili attacchi da essa mai subiti, da persone che i suoi dirigenti, o perlomeno coloro che essa lascia parlare in suo nome, in un primo tempo avrebbero cercato di squalificare facendoli oggetto delle accuse più infondate. [...] Se si vuole che le cose non giungano fino a questo punto, è tempo che coloro i quali, per la loro posizione, hanno le maggiori responsabilità, agiscano con piena conoscenza di causa e non permettano che tentativi, che possono avere conseguenze della massima importanza, rischino di essere frustrati dall’incomprensione o dalla malevolenza di qualche individualità più o meno subalterna, cosa che già si è verificata e che mostra ancora una volta fino a qual punto oggi il disordine regni dappertutto.
 

Nell’ultima frase René Guénon si riferiva ai propri tentativi; oggi, a più di sessant’anni di distanza, potrebbe essere stilato un lungo elenco di simili sforzi rimasti senza risposta, gran parte dei quali compiuti dallo Shaykh ‘Abd al Wâhid Pallavicini.

Tuttavia, se ci poniamo da un punto di vista più universale e se torniamo all’immagine dell’onda marina di cui ci siamo serviti precedentemente, non possiamo non ricordare anche il simbolo estremo orientale dello Yin-Yang. Ebbene, alla luce di questo simbolo, nell’espansione in Oriente dello spirito occidentale e nel simultaneo manifestarsi in Occidente di una seppur estremamente ridotta presenza di uomini veramente contemplativi, si può intravedere un vero e proprio “segno dei tempi”.

Lo Shaykh ha sempre ritenuto superfluo riscrivere ciò che René Guénon aveva già enunciato in una maniera ineguagliabile, pensando di dover piuttosto mantenere vivo quell’aspetto operativo che rischiava di venire soffocato da interessi libreschi e accademici: ecco la vera ragione per presentare queste considerazioni, preparate in occasione di un contatto diretto con il pubblico. Da parte nostra abbiamo quindi voluto conservare per quanto possibile le parole stesse dello Shaykh; ciò ha comportato alcune inevitabili ripetizioni dovute alle esigenze stesse della testimonianza religiosa. Il libro è suddiviso in cinque capitoli, secondo un ordine che dovrebbe condurre gradualmente il lettore a partire dai princìpi universali della spiritualità di ogni tempo fino a discriminare anche su aspetti più contingenti. L’ultimo capitolo raccoglie alcune interviste rilasciate dallo Shaykh, per documentare il carattere attuale e operativo delle sue iniziative, con la speranza che ciò susciti un interesse nella stessa direzione anche in forze nuove, particolarmente riguardo al progetto della costituzione di un Centro di informazione sull’Islâm, così necessario in tempi in cui si alzano vere e proprie cortine fumogene che impediscono una vera conoscenza di questa Tradizione universale così vicina al Cristianesimo.

ISLAM INTERIORE